(Théorie) Le fascisme: Qu’est-ce que ça mange en hiver?

LE FASCISME: QU’EST-CE QUE ÇA MANGE EN HIVER

Tout ce qu’il faut savoir pour résister à la montée de l’extrême-droite.

Ce texte est une reproduction partielle du zine produit en 2016 par le collectif ‘’Resist Trump et l’extrême droite’’, un survol des mythes entourant le fasciste contemporain.

On nous enseigne souvent le fascisme comme une menace monstrueuse, quelque chose qui survient de nulle part et qu’il serait impossible de comprendre ou d’expliquer. Mais il y a de vraies raisons matérielles qui produisent le fascisme, et qui expliquent pourquoi il prend tant de traction dans les périodes de crise comme celle que l’on vit en ce moment.

Le monde dans lequel nous vivons est extrêmement inéquitable, surtout si on compare la qualité de vie de différents pays. Cette inégalité est essentielle à la croissance capitaliste, puisqu’elle permet aux entreprises et aux investisseurs d’avoir accès à de la main d’œuvre et des ressources bon marché dans les endroits où les travailleur-eusse-s sont désespéré-e-s, tout en fournissant également un marché pour les produits de luxe comme les ipads, qui peuvent alors être vendus aux pays riches pour un profit énorme. Ce processus, par lequel les corporations internationales s’approprient la richesse produite par les habitant-es- des régions les plus pauvres est l’une des raisons pour laquelle la qualité de vie ici au Canada est tellement plus élevée que dans beaucoup d’autres pays où la majorité est forcée de vivre dans la pauvreté.

Ça ne veut pas dire pour autant que tous celleux qui vivent dans un pays ‘’développé’’ sont riches, bien entendu. Par exemple, au Canada, au moins 114 communautés autochtones n’avaient pas accès à l’eau courante en 2016, conséquence de décennies de marginalisation par le gouvernement. Beaucoup de Canadien-ne-s ont aussi de la difficulté à trouver du travail ou à payer leurs factures. Ceci dit, une des choses qui différencie un pays plus riche est l’existence d’une grande classe moyenne composée de professionnel-le-s, de petits propriétaires d’entreprise, de gérant-e-s, Etc. Ces individus doivent aussi travailler pour gagner leur vie, mais ils profitent d’une position bien plus confortable que la majorité des travailleuse et travailleurs, surtout à l’échelle globale.

Pendant une période de crise, alors que la richesse se concentre de plus en plus dans les mains des super-riches, la classe moyenne risque de perdre sa position et de tomber au bas de l’échelle, avec le reste des travailleuses et travailleurs. Plutôt que de se joindre aux autres pour reprendre le contrôle usurpé par les corporations et les super-riches, qui possèdent la majorité des ressources mondiales et détiennent tout le pouvoir, certains membres de la classe moyenne sont convaincus de blâmer tous leurs problèmes sur les immigrant-e-s, les musulman-e-s, les juif-ive-s, ou d’autre cible faciles, en un effort désespéré de s’accrocher au quelques privilèges qu’il leur reste encore. C’est cela qu’on appelle fascisme, et ça ne cause pas que du tort au personnes qui sont les cibles directes de la violence fasciste, mais ça distrait aussi tout le monde du vrai problème : le système qui produit les inégalités et cette souffrance en premier lieu, un système qui met la priorité sur l’appât du gain privé avant le bien public. C’est ce modèle de création de boucs émissaires qui connecte le fascisme que l’on voit émerger aujourd’hui avec celui d’Allemagne nazie, de l’Italie , et d’ailleurs.

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LE FASCISME RESPECTABLE

‘’Fascisme’’ est un vilain mot. La plupart des individus qui possèdent des opinions fascistes ne vont pas l’admettre en public. Au fil des années les fascistes ont fait de grand efforts pour donner une nouvelle image a leur idéologie et se dissocier des stéréotypes ou des exemples historiques du fascisme. Quand ces individus sont comparés avec des groupes fascistes ou traités de nazis, ils se défendes en répondant simplement’’ nous ne somme pas comme eux’’ sans pouvoir donne une raison solide de ne pas les considérer de la même manière.

Les personnes qui propagent des idées racistes vont souvent prétendre ‘’ne pas voir la race’’ ou dire qu’elles n’ont de haines envers aucune ethnicité, tout en accusant ceux qui critiquent leur racisme d’être les ‘’vrai racistes’’ ou d’être la cause de divisions. Les fascistes font des efforts pour re-formuler leurs croyances afin de les faire apparaître comme de légitimes préoccupations économique ou politiques, changeant constamment leur positions et leur langage en fonction de leurs besoins ou pour attirer des personnes plus jeunes ou modérées.

Il y a 3 types de fascistes respectables qui deviennent de plus en plus proéminents:

Le ‘’alt-right’’

‘’Alt-Right’’ est devenu une expression à la mode après les élection américaine de 2016, mais peu de gens savent exactement à quoi se réfère ce terme. Le Alt-right n’est pas un groupe ou une idéologie, mais plutôt un terme utilisé pour décrire les personne qui font la promotion de l’islamophobie, l’antisémitisme, l’antiféminisme, l’homophobie, la transphobie, ou de toute autre croyance haineuse sous un couvert d’humour et d’ironie, ce qui leur permet de rejoindre une audience plus jeune et plus à l’aise sur l’internet. Le Alt-right prend ses racines dans la culture en ligne et est principalement composé de jeunes hommes blancs qui utilisent des sites comme Twitter, 4chan, ou d’autres réseaux sociaux, pour propager leur visions d’extrême-droite. Ces individus rejettent souvent les accusations de fascisme en répondant qu’ils ne font que plaisanter, et que ceux et celles qui les critiquent imposent la ‘’rectitude politique’’. Un exemple proéminent est Milo Yiannopoulos, une personnalité des médias sociaux qui est monté en proéminence sur Twitter.

‘’Le fasciste complet-cravate’’ ou ‘’ l’intellectuel fasciste’’

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Le fasciste complet-cravate est un fasciste qui présente son adhésion à la suprématie blanche comme étant intellectuelle ou scientifique d’une manière ou d’une autre. Ces fascistes veulent se distancer des ‘’skinheads’’ ou des stéréotypes de classe ouvrière ignorante associée à la suprématie blanche. Ils avancent leur racisme en utilisant des arguments sans fondements basés sur les différence de QI, ou en se présentant comme des experts sur l’Islam et sur les cultures à majori

té musulmanes, associant toutes sortes de vices comme étant inhérents à celle-ci. Un exemple est Richard Spencer, le président du ‘’national policy institute’’, aussi connu pour s’être pris un coup de poing dans le visage le 20 janvier 2017.

Les politiciens d’extrême-droite

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Bien entendu, la forme la plus connue de fascisme respectable est le politicien d’extrême-droite. Ces politiciens mènent des partis populistes d’extrême-droite avec des plateformes centrées sur la fermeture des frontières et le retour d’emplois déplacés, se présentant comme des représentants du peuple. Ces politiciens attaquent régulièrement l’Islam et cherchent à réprimer les musulman-e-s immigrant-e-s. Ils ne veulent pas être identifiés comme racistes et utilisent donc ce qui est appelé en anglais un ‘’dog-whistle’’ c’est-à-dire un mot qui communique un stéréotype racial aux initiés, sans pour autant être explicitement raciste. Un exemple serait l’usage de ‘’racaille’’ pour se référer à des jeunes de l’immigration, ou ‘’pur-laine’’ pour se référée exclusivement aux personnes blanches. Des exemples de politicien d’extrême-droite incluent le président des États-unis Donald Trump, la candidate française Marine Le Pen , et l’ancien premier ministre Stephen Harper.

Déconstruire les Mythes proéminents.

Immigration

Nous sommes toutes et tous le produit d’une loterie globale qui décide au hasard dans quelle partie du monde on naît. Bébé, dans le ventre de sa mère, personne ne reçoit de formulaire demandant le pays dans lequel on désire avoir citoyenneté. C’est la chance qui fait les choses

Cependant, à cause de notre système de frontière stricte et injuste, en fonction de là où on naît, et d’où on possède la citoyenneté, on recevra d’avantages ou des désavantages drastiques. Ce système est maintenu en place par un nombre de mythes qui sont répétés par tous les grand politiciens et les médias, ainsi que par les membres de l’extrême-droite.

Un mythe courant, propagé par les politiciens comme Trump, Kellie Leitch, et Maxime Bernier, est qye notre sécurité nationale est menacée par les ‘’illégaux dangereux’’. Ceci a pour effet de déshumaniser les personne qui souvent fuient des violences atroces, et qui ne font que chercher un endroit pour pouvoir se construire un meilleur futur.

Ce mythe propage également une image irréaliste et biaisée de ceux qui commente des actes de violence. La grande majorité des fusillades à motivation politique commises au Canada ont été perpétuées par des citoyens blancs, masculins, et nés au Canada, incluant Marc Lépine qui a tué 14 femmes en 1989 à l’école Polytechnique, et qui Alexandre Bissonnette, qui a tué 6 hommes dans une mosquée à Québec en 2017. Malheureusement , nous n’avons pas de statistique sur le terrorisme d’extrême-droite au Canada: ce qui soulève la question de pourquoi nos gouvernements mettent tellement l’emphase sur les immigrant-e-s. Par contre, on sait qu’aux États-Unis, les extrémistes d’extrême-droite, qui incluent les suprémacistes blancs et les néo-nazis, entre autre groupes, sont responsables de 73% de toutes les attaques meurtrières depuis le 11 septembre 2001.

Les emplois et les salaires

La figure de ‘’l’immigrant voleur d’emploi’’ est souvent utilisée afin de transférer la responsabilité pour le chômage et les réductions de salaires en blâmant les travailleurs et travailleuses immigrants pauvres à la place des patrons qui créent cette situation.

La seul raison pour laquelle les salaires diminuent et les conditions de travail sont en déclin est parce que les employeurs prennent tout avantage du fait que les travailleur-euse-s immigré-e-s soient dénié-e-s le droit les plus fondamentaux tels que la négociation collective, les protections et la sécurité au travail, et le salaire minimum. La plupart de ces travailleur-euse-s sont également employé-e-s dans des domaines comme l’agriculture industrielle ou l’abattage, où ils et elles sont exposé-e-s à des conditions horribles et souvent dangereuses dans lesquelles le Canadien ou la Canadienne moyen ne voudrait pas travailler.

Lutter pour les droits de tous les travailleur-euse-s, immigrant-e-s ou nom, rend plus difficile aux patrons de nous exploiter, ce qui résulte en une amélioration à la fois dans les salaires et dans les conditions de travail, pour tous.

Dans une veine similaire, il est important de se tenir en solidarité avec les travailleur-euse-s à l’étranger, en particulier ceux et celles des pays où les salaires sont les plus bas. En les soutenant dans leurs luttes pour une meilleure qualité de vie, nous nous aidons aussi nous-mêmes, puisque ça diminue l’intérêt pour les patrons de déplacer les emplois à l’étranger. Une attaque contre un-e est une attaque contre tous.

La crise du logement blâmée sur les étrangers.

Le problème de la gentrification et de la spéculation immobilière n’a rien à voir avec l’origine ethnique du propriétaire, mais vient du fait qu’il existe des riches spéculateurs et des compagnies immobilière qui font augmenter artificiellement pour leurs profits le coût du logement, peu importe d’où ils viennent.

En Colombie-Britannique, particulièrement à Vancouver, il y a une croyance selon laquelle la crise du logement serait causée par l’arrivée d’investisseur-euse-s étranger-e-s, principalement de la Chine continentale, qui spéculent sur les propriétés immobilières et laissent les logements inoccupés. En réalité, les investissements étrangers dans l’immobilier sont tombés de 13.2% à 0.9% à Vancouver après que le gouvernement aie introduit une taxe de 15% pour les investisseurs qui ne sont pas des citoyen-ne-s Canadien-ne-s ou des résidente-e-s permanent-e-s. Peu importe d’où viennent les spéculateur-trice-s, les bulles immobilières qu’ils créent causent des problèmes pour tout le monde, à l’exception des riches investisseur-euse-s qui profitent de la misère des autres lorsque la bulle éclate inévitablement. La meilleure manière de combattre la crise du logement n’est pas de se retourner contre nos voisine-s, mais de combiner nos forces pour lutter pour de meilleurs droits du logement, des logements publics, et pour la propriété collective.

‘’menace pour les valeurs Québécoises\Canadiennes’’

Vous avez probablement remarqué la croissance de reportages, médias, et messages politiques basés sur la peur ou l’incitation à la peur, qui se réfèrent tous à un besoin urgent de ‘’protéger nos valeurs Québécoise’’, ou ‘’Canadienne’’. Mais contre quoi est-ce qu’on ce protège? Cette prise de position n’ignore-t-elle pas complètement les droits et les valeurs des peuple autochtones, qui sont rarement inclus dans ces messages? Et qui bénéficie de ce langage et de ces politiques protectionnistes et basées sur la peur?

Un bon exemple est la Charte des Valeurs (proposée par le gouvernement Québécois en 2014) qui, si elle avait été ratifiée, aurait rendu illégal pour les travailleur-euse-s employé-e-s par le gouvernement de porter des symboles religieux au travail. Cette charte constituait une forme de discrimination hypocrite, sexiste, et xénophobe contre certain groupes de personnes :

Hypocrite: alors que certains symboles religieux (tel que le foulard ou le kirpan) deviendraient illégaux, plusieurs symboles Chrétien seraient acceptés par le gouvernement , tels que le crucifix de Duplessis à l’Assemblée nationale et la croix sur le Mont Royal.

Sexiste: la Charte était basée sur de faux stéréotypes sur les femmes qui choisissent de porter le foulard, comme quoi elles seraient toutes opprimées par leur religion et devraient être sauvées par les occidentaux. (aujourdhui ce stéréotype est encore utilisé pour mobiliser les sentiments anti-musulmans).

Xénophobique: les adhérents de la Charte faisaient consciemment appel aux peurs sensationnalistes et fausses envers les autres cultures et traditions, dans un effort calculé pour gagner le vote des bigots. Heureusement, un grand nombre de citoyennes et citoyens concernés se sont ralliés contre la charte et elle n’est pas passée!

La Charia

La Charia est un code de vie adopté par la plupart des musulman-e-s comme faisant partie de leur religion, basé sur les enseignements du Coran.

Quand la ‘’loi Charia’’ est mentionné dans les nouvelles, c’est souvent comme si elle représentait une menace aux valeurs Québécoises de liberté et démocratie, et qu’elle représentait un outil utilisé par les extrémistes ‘’islamistes’’ pour opprimer les autre. Ce genre de langage fait propager la panique à travers la population générale. À cause des associations négatives autour du terme ‘’charia’’, l’invoquer fait taire les conversations, et amène beaucoup de personne à réagir sur la base de sentiment et croyances qu’elles possèdent sur la Charia, au lieu de se baser sur les faits et la pensée critique.

En réalité, il n’y a pas de seul et unique définition de la Charia – il existe un tout un spectre d’interprétation allant de la plus libérale à la plus conservatrice. La Charia demande que chaque croyant agisse envers autrui dans la paix et le respect, vers le but d’un monde meilleur pour toutes et tous. Mais comme toute vision du monde, elle peut être utilisée et abusée par des divers agendas. Lorsque la Charia est présentée comme dangereuse et oppressive, on ignore les interprétations pacifiques et progressive adoptées par la claire majorité des musulman-e-s, et on valide à leur place des vues extrémistes. Chacun-e des 1.6 milliards de musulman-e-s sur la planète sont mis sur le même bateau, groupés dans une seul catégorie qui n’existe pas vraiment.

Les théories du complot antisémitiques.

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Plusieurs des théories du complot propagées par l’extrême-droite sont, et ont toujours été, subtilement ou ouvertement antisémitique. Les thèmes au centre de ces théories incluent la fausse notion que les personnes juives ont le contrôle secret des gouvernements et de l’économie internationale, ou qu’elles travaillent en secret pour atteindre un ‘’agenda juif’’ internationale. Il y a de bonne raisons d’être critique de la manière dont les gouvernements et l’économie internationale fonctionne, mais les termes ‘’dog whistle’’ tels que ‘’globaliste’’ ou ‘’marxisme culturelle’’ sont souvent utilisés comme couverture pour l’antisémitisme, en particulier quand il se trouve que les seuls individus critiqués soient des personne juives. Ce type de croyance fait partie d’un modèle générale avec l’extrême-droite, où celle-ci blâme un groupe d’individus ou une ethnicité particulière au lieu de reconnaître les problèmes sociaux comme étant en réalité un produit de la manière même dont est organisée notre système politique et économique – peu importe l’origine des acteurs au sein de celle-ci.

Pourquoi tout ce débat sur la liberté d’expression?

Chaque fois que vous entendez quelqu’un utiliser la liberté d’expression comme un bouclier pour se permettre de dire des choses ouvertement racistes, sexistes, ou homphobes, vous devez vous demander : est-ce que c’est vraiment ça le but de la liberté d’expression?

La réponse simple est : NON! La liberté d’expression est beacoup plus importante que ça. Elle agit comme protection qui permet à tou-te-s de penser et de s’exprimer de manière dont le gouvernement n’est pas forcément d’accord. C’est une concession des puissants qui n’a été gagnée que par la lutte des personnes opprimées pour leur libération. Sans cette limite sur l’usage du pouvoir d’état, les gouvernements sont libres d’emprisonner, ou d’exiler les personnes qui ne sont pas d’accord avec eux.

Bien que1 pour la majeure partie nous soyons tous d’accord sur l’importance de la liberté d’Expression, les fascistes déforment les intentions derrière celle-ci et prétendent être brimés dans leur liberté d’expression juste parce que des citoyens s’opposent aux messages de haines qu’ils propagent. L’extrême-droite veut être capable de promouvoir sont idéologie sans conséquence ou désaccord, mais les critiques et les protestations à laquelle elle fait en réponse sont en soi une forme de libre expression!

Un autre piège populaire est de prétendre que les universités ou les plateformes médiatiques menacent la liberté d’expression lorsque les présentation des prêcheurs de l’extrême-droite sont annulées, ou qu’un podium ne leur est pas offert. Ceci ignore la différence entre le fait que le gouvernement n’ait pas le droit de criminaliser l’expression, et la situation où une institution dénie à quelqu’un une plateforme avec audience de milliers de personnes. Dans le premier cas il est question d’un droit, dans le deuxième d’un privilège. Personne n’a le droit inhérent à une plateforme pour exprimer des énoncés racistes, sexistes ou homophobes. En fait c’est notre responsabilité en tant que communauté de s’assurer que nos plateformes publiques soient utilisées d’une meilleur manière. Si l’état intervenait pour forcer les médias ou les établissements d’éducation à faire place à la rhétorique haineuse – comme le demandent les fascistes- alors ça serait une violation de la liberté d’expression.

Être ‘’politiquement correct’’ : Insulte ou compliment?

Des humoristes aux politiciens, il semble que le terme

‘’politiquement correct’’ , ou ‘’PC’’, soit devenu très populaire. Le terme est approprié depuis les années 90 par les personnalités médiatiques de la droite pour dénigrer celleux qui s’intéressent aux politiques de la lange courante.

Par exemple, l’effort d’éviter l’usafe de termes ou de stéréotypes raciste ou sexistes, ou de respecter les pronoms et noms choisis par les individus, sont taxés de ‘’politiquement correcte’’.

Ce qui est généralement accepté par la société en matière de stéréotype raciaux ou sexuels aujourdhui est très différent de ce qui était acceptable au 19e siècle, ou même dans les années 80; il est donc normale que nos normes s’adaptent également. Aider les gens à évoluer d’une manière qui accorde respect et dignité à toutes et tous, semble tout simplement être la bonne chose à faire.

En générale, la ‘’rectitude politique’’ est simplement la nouvelle norme pour ce que la société a évolué pour définir comme acceptable. Lorsque vous entendez des membres de l’extrême-droite se plaindre qu’ils ne sont plus capable de rire aux blagues racistes ou de siffler les femmes dans la rue – mais n’avoir soudainement plus rien a dire quand il s’agit du fait qu’il n’est pas socialement acceptable de parler de son salaire avec ses collègues de travail, ou du prix des loyers avec ses amis – il serait bon de vous demander quelles sont leurs motivations, et qui est gagnant ou perdant lorsque l’on adhère à ces normes.

Comme toujours, savoir quoi dire et ne jamais causer de tort à autrui est non seulement difficile- c’est impossible. Nous faisons tou-te-s des erreurs, et nous nous retrouvons parfois dans des situation inconfortables, et c’est OK. Le but est d’être dans cette aventure ensemble et d’apprendre les un-e-s des autres pour devenir de meilleur humains. Certains individus prennent un malin plaisir à être ‘’politiquement incorrect’’, parce qu’ils pensent ainsi commettre une transgression. Mais c’est une triste substitut à la transgression de se soulever réellement contre l’oppression, et ne fait de tort qu’aux personnes qui sont déjà marginalisées. Ignorer ou se moquer des personnes qui se sentent ‘’offensées’’ ou ‘’blessées’’ n’impressionne personne, et ne fait que faire passer ceux qui le font pour des connards.

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