Le lendemain (retour sur la marche pour le climat)

27 septembre 2019, 500 000 âmes prennent d’assaut les rues de Montréal pour le climat. Mais à quoi bon? Qu’est-ce qui a été accompli? Des politiciens se sont payés un p’tit bain de foule pour ce faire un peu de capitale politique, des entreprises ré-double d’effort dans leur « green-washing » , en miroitant une image de vaillant écologiste militant pour la planète et son écologie tout en exploitant ces ressources pour ce faire du gros cash sur notre dos le reste de l’année. Mais quelle hypocrisie.

À quoi bon 500 000 personnes dans la rue si ces mêmes gens retournent chez eux pour continuer leurs petits trains-trains habituelles avec le sentiment du « devoir » accomplie, le sentiment d’avoir fait quelque chose pour la planète. À quoi bon si ce geste n’est qu’une énième demande à nos dirigeant de « s’il vous plaît faite quelque chose! ». Petite nouvelle, il s’en câlisse les patrons, les ultra-riches et les politiciens de notre mouvement écologiste. Bien sûr ils utilisent une rhétorique pour nous faire croire le contraire, mais agissent à l’opposé. Des 3ieme liens, des pipelines, des puits pétroliers, awaye c’est encore le temps de faire d’la business en violant la terre et en bafouant les droits territoriaux des indigènes. Il faut arrêter de croire que les politiciens sont à notre écoute, qu’ils ont notre intérêt a cœur, car c’est faux. Le seul intérêt de la classe politique est de maintenir le système économique et de protéger le flow et l’accumulation de capitale. C’est ça le capitalisme. Un système totalisant, qui a une emprise sur chaque facette de nos vies et qui cherche à dominer et exploiter chaque recoin de notre monde à l’infinie.

Nous devons repenser nos mode d’action. La démocratie représentative est une ostie de JOKE. Nous devons reconstruire le champ politique pour que nous puissions collectivement prendre nos propres décisions et re-construire une société sur des lignes écologiques. Car oui , c’est la société elle même qui doit changer pour faire face à la crise climatique. Cela implique de repenser nos relations avec les moyens de production et de consommation, de repenser comment notre économie est organisée. Pour ce faire nous devons donc nous armée d’une nouvelle forme de politique qui serait DIRECTEMENT démocratique qui nous permettrait de faire un contre-poid au système capitaliste. Nous devons arrêter de nous plier au marché globale et aux pressions des ultra-riches. Nous n’avons pas besoin d’eux, c’est eux qui ont besoin de nous. Ce sont nos villes, nos vies, nos bien communs, nos futures qui sont en jeu, on ne peut plus seulement parler, nous devons agir.

À quoi bon marché si on se rassoit tout de suite après? Quel future pouvons-nous imaginer si nous restons inactif, passif, seulement capable de hurler vers le haut « FAITE DE QUOI CALISS », nos cris ignorés.

À quoi bon nous dire écologiste, si nous ne reconnaissons même pas la cause de la crise climatique, le capitalisme globalisée?

À quoi bon changer nos habitudes de vie si le système ne suit pas la cadence?

À quoi bon une grève mondiale si demain n’est qu’un autre lendemain.

-Autonomie Commune, 2019

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